Fin janvier j'ai pris mon paquetage et je suis partie m'emplir les narines des embruns marins histoire de découvrir en janvier la côte bretonne que je connais plutôt bien, j'y suis partie pour m'oxygéner et me ressourcer, pour imaginer et panser mes lendemains, de ceux qui seront loin de ce monde de fou, de ce monde qui n'en peut plus d'être enfermé et qui voudrait vivre comme avant
Elle est si jolie la lumière bretonne en Janvier
L'un après l'autre j'ai visité des ports qui m'amenaient gaillarde sur le pont des voiliers tant de fois rêvés, je pouvais toucher du doigt chariots d'écoute, piano, taquets, winch et autres accastillages, laisser ma main courir ici ou là pour découvrir émerveillée un possible futur lieu de vie ou tout au moins un qui lui ressemblerait, tant de fois je me suis imaginée franchir ces mêmes pontons qui menaient à un voilier, un jour le mien...
Mais avant de le trouver je me suis posée dans un endroit hors du temps et quoi de mieux qu'un bateau pour se sentir au plus près de l'eau et pour mieux en ressentir les soubresauts car côté vent il y avait le compte, entendre les cliquetis des mats et le cri des oiseaux marins
Vue du carré
Loin des lancinants remugles d'une société cinglée je me suis évadée dans l'air frais du petit matin respirant jusqu'à plus soif la brise salée de l'océan, là comme nul par ailleurs je me suis laissée portée, j'ai dormi comme un bébé bercée par le roulis, ça faisait si longtemps que ça ne m'était plus arrivé
Là comme personne je me suis sentie libre...
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